Qui est handicapé l’individu ou son milieu?
Yacine D. (Psy. D)
Quand nous decidons de fonder une famille c’est dans l’espoir de pouvoir “prolonger” notre existence (quand nous cesseront d’exister) à travers notre progéniture. S. Freud nous aurait accusé d’egoïsme
…. Mais tel est le cas et nous n’y pouvons rien. Notre desir d’enfanter.... de laisser des vestiges de notre passage sur terre est plus grand que nous. En somme il a toujours existé en nous et ce depuis notre pére Adam (PBUH) et son transfert sur cette planète, et il restera en nous jusqu’au dernier jour de notre espece dans ce lieu.
Nous souhaitons comme tous parents que nos traces... nos enfants soient mieux que nous, “beaux”, un parfait exemple de nous mêmes…mais helas tel n’est toujours pas le cas parfois…et nous pleurons en ce moment sur le sort de nos enfants…sur nos traces imparfaites….au fait….. nous nous pleurons nous memes….car la bête immonde nous a frappé là ou ça fait le plus mal…dans notre chair et notre sang…nous.
Cette bête n’est autre qu’une mauvaise combinaison de nos “mauvais” genes, un accident chromosomique comme dans la trisomie 21, un accident de route in-utero ou à la naissance comme dans les cas d’annoxie (manque d’oxigène) ou le cordon ombilical “complice” étrangle le foetus et ou une fraction de seconde d’annoxie peut renverser a jamais la vie de cet etre humain miniature, endommager sa machine pensante (cerveau) et le jeter sur le chemin de dépendance et du non retour…
Parfois cette bête nous réserve une surprise que nul ne peut prévoir/detecter avant la naissance et ce jusqu’à ce jour. Alors que nous sommes d’heureux parents donnant naissance a une parfaite image de nous memes…et alors que nous croyons que notre rêve s’est realize, notre joie se brisera brutalement tel un verre contre un mur…notre joie etait helas aussi éphémère que ce verre et nous nous sentons trahis…mais par qui? Par nous memes? Les autres? Par personne au fait…car ce trouble grandissant fait que les parents ne se rendent pas compte que l’enfant le porte jusqu’au jour ou il refusera d’etre porté, d’être touché, ou d’etre en contact avec tout ce qui est humain, social…car autiste..ou psychotique (pour les anciennes classifications) ou tout simplement fou comme diraient les gens ordinaires…qui sommes..nous…ses parents. Alors nous nous demandons pourquoi cette injustice s’est abattue sur nous, sur une partie de nous, sur notre enfant.. nous qui sommes intelligents, qui avons une hygiene de vie et de régime alimentaire et qui faisons tres attention partout la ou nous mettons le pieds..nous qui sommes parfaits, comment avons “creer” cette imperfection?
“Suis –je une mauvais mere?” dirait une patiente…”comment ai-je pu faire ça a mon enfant?” dirait une autre. Les pères généralement déprimes et silencieux accusent la mere d’être incapable de porter leur fruit, de ne pas les aimer. Certains couples se détachent l’un de l’autre pour se defaire de ce probleme et oublier l’echec, la perte…mais surtout une complicité incomprise, impalpable qu’ils veulent cacher des yeux de la societé qui ne manqurea jamais de le leur rappeller sur un ton pitoyable mais accusateur.
Nombreux de ces parents que nous sommes voient leur desir de devenir parents se transformer en cauchemard et souhaiteraient tellement que ce cauchemard cesse d’exister, que cette “honte” sortie de nous memes disparaisse a jamais.
Mais nous oublions que ce que nous faisons au juste c’est de nous lamenter sur nous mêmes face a notre echec. Nous oublions au fait nos enfants, cette partie de nous imparfaite qui attend notre aide et qui en aura besoin pour le reste de nos vie mutuelles.
Dés leur naissance nos enfants handicapés sont mis a l’écart. Nous leur faisons subir la segregation nous les blamons d’etre né comme ça. Nous avons besoin de recourir a ce mecanisme pour reduire notre sentiment de culpabilite qui nous persecute sans merci. Nos enfants serons appelles “differents” dés leur naisance. Ils seront oubliés ou presque par leur famille et plus tard par la sociéte.
Ceci est d’autant plus douloureux quand la societe elle même est handicapéé.
Par handicapé nous entendons toute personne/societé incapable de dépendre d’elle meme et de recourir toujours à l’aide des autres pour sa survie. Lorsque ce terme s’applique à la société il va de sois qu’un handicapé ne peut venir à l’aide d’un autre car lui meme à besoin d’etre assisté.
Durant la premiere décennie du vingtieme siècle les écoles ont souvent exercé un grande discrimination contre les etudiants qui souffrent de désabilités (Trumbull et al. 2001). Ils etaient ou bien exclus du syteme scolaire, ou bien oubliés dans le fond de la classe.
Cette situation malheureuse a été l’image de toutes les sociétés partout dans le monde et nos enfants et leur parents ne faisaient que payer le prix d’un crime qu’ils n’ont pas commis.
Certaines sociétés se sont révoltés contre ce sort que veut leur reserver leur propres communautés et des défenceurs des droits civiques ont combattu cette injustice sociale et ont reussit a faire valoir leux voix et arracher le droit à leur enfants pour l’éducation, le travail et à la vie decente.
Nos autres enfants continuent hélas a subir “la double malédiction” et par leur handicap et par la société qui ne peut rien pour les faire sortir de cette négligence car elle même a besoin d’aide.